On parle beaucoup du changement climatique en ce moment et la COP21 (conférence des nations unis sur le changement climatique) qui se tient à Paris du 30 novembre au 11 décembre, et à laquelle 195 pays participent, nous rappelle à quel point il s’agit d’un problème qui nous touche tous.

Dans ce cadre là, j’ai voulu écrire un article sur l’huile de palme, dont 87% de la production provient de Malaisie et d’Indonésie (33 millions de tonnes en 2005 et 42,6 millions de tonnes en 2009 – source: http://www.planetoscope.com/)

Le développement des plantations de palmier à huile a des conséquences graves sur l’environnement, le climat et la biodiversité. Il se fait au détriment de forêts tropicales primaires qui jouent un rôle important dans l’équilibre climatique de la Terre. De plus, cette déforestation constitue un véritable drame écologique car elle engendre la perte d’une biodiversité unique au monde. Par exemple, l’Orang Utan, un des grands singes de la planète, ne vit que sur les îles de Sumatra et Borneo, et est aujourd’hui gravement menacé d’extinction. Mais on pourrait citer un grand nombre d’autres espèces comme le Tigre de Sumatra, le Tapir à chabraque, l’Elephant d’Asie ou encore la Panthère longibande.

Aujourd’hui, les surfaces occupées par des plantations de palmier à huile sont gigantesques. Ceci est la conséquence d’une augmentation de la consommation d’huile de palme dans le monde. Les Etats-Unis et l’Europe accroissent leur demande  en huile de palme de 13 % chaque année depuis 2000. La consommation d’un Européen est d’environ 60 kilos/an d’huile de palme et la consommation moyenne au niveau mondial est d’une vingtaine de kilos/an par personne (source: http://www.planetoscope.com/).

Agir au supermarché

Cette huile est utilisée dans un grand nombre de produits alimentaires industriels (chocolat, soupes lyophilisées, biscuits apéritifs…), mais il faut savoir qu’elle peut facilement  être remplacée par de l’huile de tournesol ou de colza. Le plus souvent, il existe un ou plusieurs produits équivalents sans huile de palme (j’en sais quelque chose car cela fait déjà une dizaine d’années que j’évite d’acheter des produits qui contiennent de l’huile de palme).

Pour éviter d’acheter de l’huile de palme, il faut lire les ingrédients figurant sur les étiquettes, et bien faire attention à la mention « huile végétale », car c’est en fait un moyen de masquer la présence d’huile de palme. Enfin, pour aider le consommateur à faire son choix, certains produits présentent une mention « sans huile de palme ».

Orang Utan de Sumatra au zoo de Hamburg

La légende du colibri

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

 racontée par Pierre Rhabi, président de l’association Terre et Humanisme

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